―C’est avec une sorte d’ acharnement particulier, une constance qui appartient à l’ obsession, que Patrice Pantin développe un travail dont la première caractéristique est la discrétion. Discrétion des formats et des gestes, discrétion à propos de ce qui est en jeu dans chacune de ses pièces: une sorte de violence qui n’ appartiendrait qu ‘à lui. Violence qui refuse le bazar des cris et hurlements; tout le fatras, le sirupeux de l’ expressionnisme. Une violence qui prend des voies où le regard est si minimement sollicité qu’ il faut, au bout du nerf qui le commande, que tout le corps se mobilise. Que voit-on dans ces derniers travaux: une, deux, trois lignes presque droites, flottées dans l’ espace d’ un papier. Rien, presque… Elles sont si fines qu’ il faut un petit moment – une grande attention pour ressentir qu’ elles n’ ont pas partout la même couleur, aucune plume, aucun poil, ne les ont posées sur le papier; oui, il faut du temps -passant pressé, gave-toi ailleurs…‖
Alin Avila