À partir de la thématique classique en peinture de l’écorché, Hervé Jamen nous donne à voir sa vision toute personnelle du genre. Le sujet qui sert de modèle au peintre est mis en scène de manière théâtrale à travers des assemblages singuliers de différents morceaux de lapins. Il faut dire que l’artiste ne trouve pas ses modèles par le biais de la noble activité de la chasse mais en se rendant au supermarché le plus proche. Ceci explique le morcellement du sujet et cette impression saugrenue de magma organique. L’étrangeté qui se dégage de sa peinture est soulignée par l’emploi d’un style nerveux et de couleurs qui s’écartent d’une vision naturaliste ou réaliste pour nous présenter des corps de lapins, vus de près, plus grands que nature.