Le village de Beaumont-en-Artois a rejoint la commune de Hénin-Liétard le 1er janvier 1971, pour former avec elle, la ville d’Hénin-Beaumont.
Destinées assez semblables que celles de ces 2 entités, puisque reconnues dès le IVème siècle, elles ont eu pour Seigneur, Liétard dit Brochet vers 1093.
Une évidente référence romaine apparaît au XIIème siècle : les mots latins «bellus» «mons» sont traduits par «beau» (à l’époque cela voulait dire «haut») et «mont». Puis au XIIIème siècle, «Biaumont» affirme les affinités importantes entre le latin et notre patois. Un camp fortifié romain était vraisemblablement implanté sur cette butte qui surplombait d’un peu plus de 20m le territoire environnant où passait la Voie Romaine Arras-Tournai. Plus tard, le Chemin des Croix longera le village ainsi que la Voie Royale de Lens à Douai, avant que celle-ci ne traverse Hénin en 1753.
Le village reste en dehors de l’aventure minière, malgré le creusement, sans suite, dans les années 1930, des puits 6 et 7 des Mines de Drocourt. Cela donna toutefois lieu à l’installation d’une voie ferrée depuis la gare d’Hénin, du terril du Pommier devenu base de loisirs et de la Cité de la Tour d’Auvergne.
Le sud de Beaumont est maintenant traversé par l’A1 et par le TGV, «symbole d’une entrée triomphale de notre région dans le XXIème siècle, 2 000 ans après cette Voie Romaine, sur 2 tracés parallèles». Entrée dans une nouvelle ère également avec l’implantation d’une usine d’accessoires en plastique pour l’industrie automobile, d’une société de préparation de volailles, d’une zone commerciale importante et de parcs d’activités (stockages, transports).
Néanmoins, le quartier garde son caractère de village avec sa vie culturelle particulière. Son église Saint-Martin, la seconde d’Hénin-Beaumont, porte en ses murs les marques laissées par les bâtisseurs lors des diverses reconstructions de l’édifice aux XVIème et XXème siècles. Elle y abrite une statue du Dieu de Pitié provenant d’une chapelle de l’ancien cimetière.
De par son altitude, Beaumont, après avoir alimenté les cours d’eau comme l’Eurin et l’Anovre, reste pour la ville une réserve d’eaux pluviales qui s’évacue par le sous sol en direction du centre-ville d’Hénin-Beaumont.