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quartiersud

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Jusqu’aux années 1850, le quartier Sud n’était exploité que par un four à chaux à l’emplacement de l’actuelle impasse Peuchin. La mise en exploitation de la voie ferrée régionale et l’ouverture des différents puits de mine ont contribué à l’expansion de la commune.

Les puits 3 et 3bis, composant la fosse Mulot, du nom de l’ingénieur parisien qui est à l’origine de l’extraction du charbon à Hénin-Liétard, ont été creusés à partir de 1857. La fosse 6, fosse Declercq, a été ouverte en 1888 et était située sur l’actuel boulevard Salvador Allende. L’entrée en action de la fosse 6bis ou fosse Darcy, du nom du Président de la société minière, était placée sous le signe de l’évolution, puisqu’elle était équipée d’une machine d’extraction électrique, ce qui lui permit, avec les autres puits cités d’avoir une production importante. Enfin, en 1884, la Compagnie Minière de Drocourt débute l’exploitation de sa fosse 1, appelée la Parisienne, à l’extrémité sud de notre commune.

La mise en service de ces fosses a eu pour conséquence, la construction de plusieurs cités pour loger les mineurs : Coron Mulot, Cité de l’Avaleresse, Cité de la Perche, Cité des Margodillots, Cité Declercq… pour la plupart détruites aujourd’hui. Mais les Mines ont besoin de bras et il faut loger cette population qui augmente rapidement… La Ville connait alors une crise du logement dès 1881 ! C’est alors que les Mines de Dourges ont inauguré leurs programmes de cités-jardins. Les Cités Voisin et Promper : 200 maisons ont été construites avant 1909. À cela se sont ajoutées pas moins de 500 maisons dans la Cité Darcy entre 1909 et 1914.

L’extraction du charbon est également à l’origine de nos montagnes noires. La remontée simultanée à la surface des déchets de schistes et du charbon provoque l’apparition des terrils qui dominent notre territoire !

«La vie du quartier a bien changé en un demi siècle. Dans les années 20, les estaminets, les cabarets pullulaient aux abords de la Fosse Mulot, attendant la remontée des mineurs qui allaient boire leur genièvre ou leur bistouille» qui «réconfortaient avant la descente ceux qui confiaient leurs vies chaque jour aux entrailles de la terre et commémoraient à leur manière leur retour à la lumière à la remontée… sains et saufs !» (extrait tiré de «Histoire bi-millénaire de 20 quartiers d’Hénin-Beaumont, des origines à nos jours» d’Henri Claverie).

Parallèlement, la métallurgie Sartiaux s’installe en 1886, rue Paul Bert, pour la fabrication de berlines métalliques et de trains en acier fondu permettant aux compagnies minières de disposer d’un matériel de transport du charbon, au fond de la mine, bien plus résistant que les berlines en bois.

Le quartier se développe, la ville fait construire le Groupe Scolaire Michelet pour scolariser les nombreux enfants de cette partie neuve de la ville, tandis que la Compagnie des Mines de Dourges installe l’église Saint-Henri (rue Pierre Brossolette) et le parc des sports (boulevard Salvatore Allendé) que la Ville reprit sous le nom de stade Birembaut.

Le XXème siècle y voit l’implantation d’un collège et du parc des sports Gustave Delmotte, tandis que certains terrils seront exploités pour leurs matériaux qui servent de base à la construction des autoroutes régionales.